Longtemps considérée comme une industrie à faible impact environnementale face aux industries « lourdes », l’industrie électronique fait pourtant face à des défis importants : alors qu’elle représente déjà 2 % des émissions mondiales de CO2 (autant que le transport aérien), l’arrivée de logiciels et de fonctions toujours plus sophistiqués (ex. télévision sur les téléphones mobiles, jeux en ligne, logiciels 3D, vidéos à regarder sur Internet, etc.) entraîne un accroissement de la consommation d’énergie, notamment sur les serveurs qui représentent déjà 90% de la consommation du secteur, et une obsolescence accélérée qui accroît les quantités de déchets électroniques dangereux, car contenant des produits toxiques, des substances chimiques persistantes et des métaux lourds. Les leaders de l’immatériel ne sont donc pas à l’abri de critiques, et Microsoft a été critiqué par les "Verts" britanniques et des ONG écologistes qui reprochaient en 2007 à son nouvel OS Windows Vista (pourtant équipé par ailleurs de fonctionnalités permettant de réaliser des économies d’énergie – en mettant le système en veille sans activer d’économiseurs d’écran par exemple) de pousser les utilisateurs à changer de PC trop rapidement… Le géant du logiciel semble avoir entendu les critiques et a annoncé récemment travailler avec des développeurs indépendants pour créer des logiciels et des systèmes moins gourmands. Ainsi son Windows Server 2008 devrait-il consommer 20% de moins que la précédente version.