D’après un article du Monde, Jean-Louis Borloo, le ministre de l’écologie, aurait l’intention de capitaliser sur le succès du bonus-malus automobile pour étendre ce mécanisme d’incitation financière à la consommation responsable en l’appliquant à une vingtaine de produits supplémentaires dès 2009 - dont les téléviseurs, les ordinateurs, les congélateurs, les pneus, les ampoules électriques, etc. La liste détaillée est pour l’instant tenue secrète pour éviter une explosion anticipée des ventes des produits susceptibles d’être affectés d’un « malus » - comme ce fut le cas avec les voitures 4 × 4 en décembre 2007. Pour mémoire, le succès du bonus-malus automobile est tel que les ventes de véhicules à « bonus » consommant moins de 130 grammes de CO2 par kilomètre ont augmenté de 45 % en huit mois, cependant que les émissions moyennes des nouveaux véhicules achetés a baissé de 8 grammes de CO2 – ce qui dépasse tous les pronostics et même l’objectif européen de réduction des émissions. Seul problème : le coût de ce dispositif, qui représentera cette année un poids de 140 millions d'euros au budget national. Du coup le ministre du budget serait, pour sa part, en faveur d’un mécanisme uniquement fondé sur les malus, avec une taxation d'autant plus élevée que le produit consommé est polluant. Il reste dans tous les cas à identifier les critères mesurant ladite pollution, de la production à la consommation…