La lumière doit être faite là où règne l'obscurité. C'est sans doute en clin d’oeil à cette sentence que l'ONG environnementale WWF et les autres associations réunies dans l’Alliance pour la Planète avaient appelé la France, en février 2007, à éteindre ses lumières pendant 5 minutes – un appel entendu par 3 millions de Français. Et c’est dans le même esprit que WWF a décidé cette année d’étendre l’opération "Earth Hour" amorcée en 2008 - pour en faire une mobilisation planétaire dont le moment fort aura lieu samedi 28 mars prochain, de 20h30 à 21h30. Dans plus de 1000 villes (d'Atlanta à Chicago, en passant par San Francisco, Bangkok, Vancouver, Melbourne, Copenhague, Manille aux Philippines, Tel Aviv, etc.), près d’un milliard de personnes feront le geste symbolique d’éteindre leurs lumières pendant une heure. Dîner aux chandelles, match de foot à la TV regardé dans le noir… : en France, plus de deux cent villes seront ainsi plongées dans l’obscurité - Paris, Marseille, Bordeaux ou encore Grenoble éteindront les lumières de leur monuments symboliques. Objectif : mettre en lumière la prise de conscience du réchauffement climatique et lancer un appel de phares aux dirigeants qui auront la lourde tâche de négocier le sort de notre climat, à Copenhague en Décembre 2009, où il s’agira de trouver un accord pour succéder au Protocole de Kyoto qui prend fin en 2012. Les organisateurs assimilent symboliquement la participation à cet événement à un "Vote pour la planète", comme l'illustre l'affiche conçue pour l'occasion par Shepard Fairey, le graphiste rendu célèbre pour avoir conçu les affiches de la campagne d'Obama.