C’est en tout cas la conclusion du dernier rapport publié par les Amis de la Terre : "Les OGM augmentent l’usage des pesticides et ne réduisent pas la pauvreté". Lors de leur développement, les OGM (Organismes Génétiquement Modifiés) ont été présentés comme la solution miracle à la crise alimentaire et aux aléas climatiques, à partir de l’idée qu’ils augmenteraient les rendements et fourniraient des variétés résistantes aux différentes attaques, permettant ainsi d’en finir avec la malnutrition et les famines. Pourtant, le rapport des Amis de la terre révèle que "la majorité des OGM sont utilisés pour nourrir le bétail des pays riches ou pour produire des agrocarburants causant des dommages énormes, et n’ont même pas un rendement supérieur aux cultures conventionnelles". Pire encore : les OGM auraient même conduit à une hausse massive de l'usage des produits phytosanitaires (l’usage du désherbant RoundUp a été multiplié par 15 aux Etats-Unis et a augmenté de presque 80% au Brésil), liée au nombre croissant de mauvaises herbes résistantes, entraînant une triple pollution de l’eau, de l’air et des sols avec des conséquences sur la santé humaine encore mal connues. Et le rapport de conclure "l’Union Européenne a raison d’appliquer le principe de précaution aux OGM. Ils ne sont pas la solution aux défis environnementaux, économiques et alimentaires que rencontrent les agriculteurs, aussi bien en Europe que dans les pays du sud. Des études de plus en plus nombreuses montrent à travers le monde que des méthodes d’agriculture durable apportent des solutions viables tout en développant l’économie locale et en créant des emplois.”