Selon le dernier rapport du Haut Commissariat aux réfugiés des Nations Unies (HCR), le nombre de personnes déracinées, des réfugiés aux demandeurs d’asiles en passant par les déplacés internes ou hors de leur pays, a dépassé le seuil historique de 65 millions en 2015. Face à l’intensification des conflits ces dernières années et à l’augmentation du nombre de personnes en situation précaire, Airbnb a lancé début juin Open Homes. L’objectif ? Simplifier la tâche de ceux qui souhaitent accueillir des personnes dans le besoin. Pour ce faire, il est nécessaire de créer un compte sur Airbnb, sans être obligé de mettre son logement en location, et d’indiquer les dates de disponibilité. Chaque hôte sera couvert par la Garantie Hôte d'Airbnb, qui peut couvrir des dommages pour un montant allant jusqu'à 800 000 euros. La plateforme permettant l’accueil de réfugiés politiques et climatiques, le citoyen solidaire pourra choisir la cause qui lui tient à coeur mais ne pourra pas décider de l’origine de la personne accueillie puisque Airbnb respecte une politique de tolérance et de lutte contre les discriminations. L’entreprise s’est associée à des organismes associatifs pour faire le lien entre les parties prenantes et les accompagner dans la démarche d’accueil. En France, les deux partenaires sont Singa et Réfugiés Bienvenue, deux associations qui viennent en aide aux réfugiés et demandeurs d’asile. Pendant la durée d’accueil, elles auront la mission de chercher une solution d’hébergement de longue durée puisque Open Homes est une alternative temporaire. Sur les 5 prochaines années, Airbnb prévoit d’accueillir 100 000 réfugiés. Cette initiative fait écho aux « programmes d’aide en cas de catastrophe » pour loger gratuitement les victimes de catastrophes naturelles ou d’attentats, mis en place par l’entreprise suite à l’ouragan Sandy qui avait détruit la côte-est des Etats-Unis en 2012.