Utilisation de PVC, retardateurs de flammes bromées, surexploitation de minerais… Le monde des nouvelles technologies est loin d’être vert(ueux). Afin d’inciter les leaders de ce secteur à prendre en compte les enjeux environnementaux liés à leurs activités, Greenpeace publie tous les semestres depuis quelques années son guide Greener Electronics qui classe les marques hi-tech en fonction de leur performance et de leurs engagements environnementaux. La dernière édition du guide prend en compte de nouveaux critères comme la réduction de l’empreinte carbone sur l’ensemble du cycle de vie du produit, depuis la fabrication jusqu’à la fin de vie en passant par la chaîne d’approvisionnement. Ce critère vise à inciter les entreprises à intégrer l'impact de la déforestation dans la production de minerais et à favoriser l’utilisation d’énergies renouvelables dans leurs process. Par ailleurs, de nouveaux critères sociaux poussent à considérer les conditions d’exploitation des minerais (dont les recettes, dans beaucoup de pays, servent à financer des bandes armées). Pour cette nouvelle édition, HP prend la tête du classement grâce à son engagement sur la réduction de ses émissions de CO2 de 40% d’ici 2020. Ce qui lui permet de détrôner Nokia, pourtant leader depuis trois ans. Dell fait également une remontée fulgurante en passant de la dixième à la deuxième place. Greenpeace qui a toujours en ligne de mire Asia Pulp and Paper, un fournisseur de papier, déjà mis en cause cet été dans la campagne visant les fabricants de jouets comme Mattel et Lego, met donc en garde Sony et LG qui continuent de s’approvisionner chez ce sous-traitant responsable de la déforestation de la forêt indonésienne.
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