Les études sont formelles : les consommateurs se sentent perdus dans la jungle des labels : éco-label européen, labels étrangers, indépendants, allégations trompeuses… Et si les consommateurs ne s’y retrouvent pas, les professionnels ne s’en sortent pas mieux. L’Ecole Polytechnique de Lausanne et l’International Institute for Management Development ont mené l’enquête auprès de 1 000 cadres exécutifs de grands groupes internationaux (Hewlett-Packard, Nestlé, Canon, etc.) afin de mieux connaître leur comportement face aux éco-labels et d’identifier les raisons de leurs incompréhensions. Les raisons de cette confusion : un manque de consensus sur des critères parfois très différents, des niveaux d’exigence disparates, et des visibilités plus ou moins importantes. Résultat : bon nombre de professionnels sont sceptiques face aux éco-labels. Pour certains, cela ressemble même à une industrie de « vendeurs de stickers» qui ne font qu’apposer un logo, sans réelle exigence derrière. Pour mieux s’y retrouver, notre Guide des labels répertorie les labels existants en détaillant leur niveau d’exigence et leurs champs d’application. Disponible sur Internet, il est existe aussi désormais sous la forme d’une application iPhone pour l’avoir en permanence en poche ! Et pour la petite histoire, rappelons que le tout premier éco-label Ange bleu a été créé en 1978 par le Ministère de l’environnement allemand pour mettre en valeur les démarches responsables et environnementales des produits. Aujourd’hui, il existe près de 400 labels différents, dans des secteurs variés : cosmétiques, bâtiments, festivals, restauration collective, et même spa et coiffure !