La pauvreté est l’un des maux symboliques des pays en développement… mais pas seulement : elle est aussi très présente dans les pays occidentaux et en France notamment – en 2010, 13% de la population française vit sous le seuil de pauvreté dont une grande partie sont des jeunes ou des personnes âgées. Pour réduire les effets de cette pauvreté, les plus pauvres ont droit à des bons et à des aides alimentaires qui les excluent des circuits de consommation et petit à petit de notre société où la consommation joue un rôle (trop) important. L’année 2010 était consacrée à la Lutte contre la Pauvreté, et c’est dans ce cadre que l’IMS – Entreprendre pour la Cité a organisé une conférence sur “Les nouveaux modèles économiques pour inclure les clients fragiles” afin de présenter les actions mises en place par certaines grandes marques françaises pour répondre aux besoins essentiels et lutter contre la pauvreté en France.
Parmi elles, Blédina (groupe Danone) s’est associée avec La Croix Rouge Française pour lutter contre la malnutrition infantile – 100 000 enfants naissent sous le seuil de pauvreté en France chaque année. Ensemble, ils proposent une aide financière - des bons d’achat pour des produits Bledina qui couvriront 100% des la consommation infantile entre 6 et 24 mois - ainsi que des formations des mamans à la nutrition infantile – en commençant par l’allaitement, … De même, la Banque Postale a organisé un partenariat avec l’association CRESUS pour détecter les clients en difficulté et leur proposer un accompagnement social et financier – qui leur apprend à établir et tenir un budget, à obtenir des aides… Des actions qui s’inscrivent dans la lignée de l’initiative récente de SFR avec Emmaüs Défis et montrent que l’approche dite de "produits pour les pauvres" n’a pas de sens que dans les pays du Sud mais parfois aussi en bas de chez nous. A condition que les entreprises parviennent à sortir d'un modèle caritatif pour entrer dans l'entrepreneuriat social, ce qui n'est pas toujours évident semble-t-il...